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rester en bon termes après un divorce

© Can Stock Photo / 4774344sean

Après plusieurs années de vie conjugale, vous vous rendez compte que votre partenaire n’est pas l’âme sœur que vous espériez tant. Les raisons sont nombreuses, que ce soit un jugement biaisé, un choix trop hâtif dans une période de fragilité émotionnelle, ou tout simplement une évolution divergente des membres du couple à travers la vie et ses crises.

Plutôt que de vivre une situation conflictuelle au quotidien, le divorce peut se profiler comme le moindre mal. Mais comment vos enfants vivront-ils cette épreuve de la vie ? Tout dépendra de votre capacité à rester en de bons termes avec votre ex-partenaire, et ceci se fait à deux.

La paix, comme le conflit, est un travail d’équipe

Dans la majorité des cas, les conflits importants dans un couple ne sont que le résultat d’un cercle vicieux de petits conflits, désaccords et malentendus qui prennent sans cesse de l’importance, pourrissent et finissent par exploser. Chaque être humain a tendance à vouloir rejeter la faute sur l’autre, ou au moins sur un facteur extérieur, afin de protéger son ego. C’est un réflexe naturel, instinctif, mais qui dans une relation ne fait qu’empirer les choses.

Reproches en ping-pong, vexations réciproques, provocations… en réalité, chaque membre du couple est responsable de l’aggravation de la situation.

Pour parvenir à une situation pacifique, chaque parti doit trouver en soi la force d’ignorer les provocations, de retenir ses coups et de modérer ses propos. Souvent, il est préférable de se taire, reporter le conflit à un peu plus tard, afin de l’aborder à froid, avec des arguments constructifs plutôt que des insultes ou des humiliations. Lorsque chacun fait l’effort de se comporter en adulte responsable, exemplaire pour ses enfants, une situation pacifique durable devient possible, que ce soit en couple ou en situation de divorce.

Se mettre d’accord sur les termes du divorce

Le divorce, comme le mariage, est une forme de contrat où chaque parti pose ses conditions et accepte celles de l’autre. Avant que le divorce ne soit prononcé, vous devez ainsi discuter, négocier et accepter un certain nombre de règles à suivre : partage des biens, éventuelle pension alimentaire, garde des enfants… D’autres règles non écrites devraient également être posées, comme le droit pour les ex-partenaires de fréquenter d’autres personnes et de nouer une relation sérieuse, l’éducation à donner aux enfants pendant la période de garde, le ou la principal(e) responsable en cas d’accident ou autre problème concernant un enfant…

C’est uniquement sur base d’accords stables et acceptés de part et d’autre qu’un divorce peut rester pacifique. Vos enfants bénéficieront ainsi d’une situation régulière, compréhensible et constructive pour leur développement.

Éduqué de commun accord

Concernant les enfants spécifiquement, l’éducation est un facteur clé dans la réussite d’un mariage, ou d’un divorce. Après le divorce, chaque parent risque de vouloir éduquer ses enfants à sa manière. Pour les enfants, c’est une situation de déchirure : sévérité contre tolérance, performance scolaire contre épanouissement extrascolaire, loisirs, alimentation… autant de points de rupture. Cela est d’autant plus problématique que le divorce peut justement avoir été provoqué par des divergences au sujet de l’éducation.

Trouver un accord est ici d’une extrême importance. Avant toute chose, il vous faut tenir compte de vos enfants, de leur caractère et de leur possible développement, chemin de vie. Ensuite, les parents doivent soit trouver un juste milieu entre leurs envies, chacun faisant quelques concessions sur ses idéaux, soit créer un système unipolaire. Dans ce cas, un des parents accepte les idéaux de l’autre et suit sa façon de faire sans essayer de le saboter.

Refuser la médisance

Vécu comme une blessure, un affront, le divorce engendre beaucoup de frustrations. De nombreuses personnes tendent à extérioriser ces frustrations par la médisance. En présence de vos enfants, vous risquez vite de baisser votre garde et de leur dire du mal au sujet de leur autre parent.

La situation est piégeuse : les enfants, surtout adolescents, se plaignent souvent au sujet de leurs parents. La tentation est grande pour le parent divorcé d’approuver la plainte au sujet de son ex-partenaire et de surenchérir, d’ajouter des éléments nocifs…

Refusez cette surenchère de négativité. Considérez votre ex-partenaire toujours comme votre complice dans l’éducation des enfants. Si un enfant se plaint de votre ex-partenaire (trop sévère, trop envahissant, ou au contraire trop absent ou indécis), commencez par mitiger ses propos. Votre ex a peut-être ses raisons (stress, ennuis au travail, santé), faites-le comprendre à votre enfant, et ayez l’honnêteté d’avouer que vous n’êtes pas parfait non plus.

Ensuite, prenez contact avec votre ex-partenaire et tentez de connaître sa version des faits. Au besoin, organisez une réunion familiale pour discuter d’un problème.

Accepter le chemin de vie de chacun

Pour finir, sachez que le divorce est l’occasion pour chaque ex-partenaire de se recentrer et de suivre son propre chemin de vie. Prenez le temps de l’introspection, reconnectez-vous avec votre nature profonde, faites des expériences, et trouvez votre nouvelle voie. Ceci vous permettra de vous épanouir à nouveau et d’oublier les frustrations du mariage passé. Mais cela implique aussi que vous acceptiez de voir votre ex-partenaire évoluer sur son propre chemin de vie.

Au final, cette divergence d’évolution devra être présentée comme un enrichissement à vos enfants, l’occasion de comprendre qu’il n’existe pas une seule destinée, mais plusieurs, et qu’eux aussi pourront choisir leur voie pour s’épanouir dans leur vie.

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