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Si votre mari ou votre conjoint a déjà levé la main sur vous, sachez déjà que vous n’êtes pas seule. Les chiffres font froid dans le dos : 1 femme sur 3 est victime de violences conjugales, et un décès tous les 3 jours est constaté.
Mais parce qu’il ne faut pas que cela continue, il vous faut vous mettre en sécurité. Pour cela, de nombreux moyens sont mis à la disposition des victimes pour trouver de l’assistance.
Faire appel à des personnes de confiance
La violence conjugale se caractérise ainsi : « Il s’agit d’actes ou de propos perpétrés par le conjoint pouvant porter atteinte aux droits, à la liberté et à la dignité de sa partenaire. La violence conjugale engendre une dégradation de la santé physique et psychologique de la victime. »
Elle peut prendre plusieurs formes :
- Violence physique ;
- Violence sexuelle ;
- Privation d’indépendance financière ;
- Violence verbale ;
- Isolement social.
Cependant, si vous êtes victime de violence physique et/ou sexuelle, il vous faut en parler rapidement autour de vous.
Dans votre entourage proche
Si votre mari vous bat, ou vous a levé la main dessus, ne serait-ce qu’une seule fois, vous ne devez surtout pas hésiter à en parler autour de vous.
Pour que cela soit plus facile, et surtout si vous craignez que la personne à qui vous en parlez n’aille le rapporter à votre mari, entourez-vous de personnes en qui vous avez réellement confiance : des membres de votre famille, vos amis proches, des collègues de travail, etc.
Exposez-leur les faits, dites-leur à quelle fréquence cela arrive et dans quelles circonstances (état de colère, emprise d’alcool ou de stupéfiants, jalousie, etc.) afin que vos proches aient toutes les cartes en main pour pouvoir vous venir en aide, et pourquoi pas, vous servir de témoins si vous décidez d’aller jusqu’à faire une action en justice.
Allez voir votre médecin
Vous pouvez aussi bien vous rendre aux urgences que prendre rendez-vous chez votre médecin traitant.
Tenu par le secret médical, le médecin ne pourra raconter à personne ce que vous lui direz dans son cabinet. En revanche, il pourra vous apporter une grande aide, notamment en vous délivrant un certificat médical attestant des éventuelles marques laissées par les coups : bleus, hématomes, griffures, morsures, etc. Ce certificat pourrait vous être très utile si vous souhaitez vous rendre ensuite à la police ou à la gendarmerie.
Se tourner vers les forces de l’ordre
Bien que souvent les femmes battues n’aient pas envie d’aller porter plainte contre leur mari ou conjoint, il est pourtant conseillé de le faire. Si ce n’était « que » la première fois et que vous ne souhaitez pas aller jusque-là, pensez tout de même à déposer une main courante. Celle-ci est différente d’une plainte, mais elle vous permettra d’avoir une trace de ce qui vous est arrivé si malheureusement les faits devaient se reproduire.
En revanche, si votre mari vous frappe régulièrement, n’hésitez alors surtout pas et déposez une plainte, que ce soit à la police ou à la gendarmerie.
Si vous ne pouvez pas vous rendre dans leurs locaux, vous pouvez composer le 17 pour les joindre par téléphone si c’est urgent (ou au numéro européen 112, ou au 114 pour les personnes sourdes ou malentendantes), ou encore vous rendre sur le site du service public et lancer une conversation par tchat avec un officier de police pour lui en parler et trouver de l’aide.
Il vous est également possible de remplir une pré-plainte en ligne afin d’obtenir un rendez-vous dans un bureau de police pour y déposer plainte.
Dans un cas urgent, n’hésitez pas également à joindre le SAMU au 15 ou les pompiers au 18, qui pourront alors vous porter assistance.
Contacter une association
Il existe de très nombreuses associations d’aide aux femmes victimes de violences conjugales.
Vous pouvez déjà trouver la liste des associations par département sur le site du gouvernement. Il vous suffira de renseigner votre département et quel type d’associations vous souhaitez découvrir, et vous obtiendrez alors toutes leurs informations et coordonnées.
La fédération Solidarité Femmes dispose de plus de 73 associations points d’accueil dans toute la France et, surtout, est joignable au 3919 du lundi au vendredi de 8 heures à 22 heures et les samedis, dimanches et jours fériés jusqu’à 18 heures. Ce numéro est anonyme et gratuit depuis un poste fixe, et il n’apparaît pas sur les factures de téléphone, pour que vous soyez plus en sécurité si votre mari les consulte. Leurs équipes sauront vous entourer grâce à leur expertise et vous apporter toute l’aide et toutes les réponses dont vous avez besoin.
Sachez que vous pouvez vous rendre à l’association la Maison des Femmes qui se situe à Saint-Denis si vous vous trouvez en Île-de-France. Leurs professionnels pourront vous écouter, vous conseiller et vous aider dans toutes vos démarches.
D’autres associations à connaître :
- Fédération Nationale des CIDFF
- Collectif Féministe Contre le Viol
- Fédération Nationale GAMS
- Femmes pour le dire femmes pour agir (spécialisée dans l’aide aux femmes handicapées).
Les autres moyens
En plus de toutes ces solutions pour en parler autour de vous et vous faire aider, vous avez également la possibilité de vous rendre en pharmacie pour trouver du soutien. En effet, vous pouvez aller voir votre pharmacien et lui demander un « masque 19 ». Grâce à cette phrase codée, le pharmacien vous mettra en sécurité et alertera directement les forces de l’ordre.
Vous pouvez aussi, si vous avez un smartphone, télécharger l’application App’Elles. Cette application entièrement gratuite vous permet d’être protégée et de protéger les autres. Conçue avec l’appui et la collaboration des associations d’aide contre les violences et le gouvernement, elle vous permet d’alerter en temps réel vos « contacts de confiance », afin qu’ils sachent que vous êtes en danger et qu’ils connaissent votre position pour pouvoir alerter la police et/ou les secours.
Sachez que vous n’êtes pas seule. Quelle que soit la solution vers laquelle vous préférez vous tourner, vous devez absolument en parler à quelqu’un pour vous faire aider. Si votre mari ou votre conjoint vous frappe, vous devez vous assurer qu’il ne recommencera jamais.
